Elle ne lui en avait à peine parlé, pour ainsi dire, meme, aucunement.
Elle était partie, avec sa fière jument, vers un mystérieux destin.
Du haut des remparts, honteux et dissimulé des autres regards, il l'avait observé; le coeur lourd, l'ame déchirée et saignante.
Leur fantastique et puissante histoire était-elle finie?
Elle avait rompu les amarres , les attaches, elle avait décidé de trancher dans le vif. Pourtant, les yeux fixés vers les dunes, je commençais à ressentir un vide glacé., une irritation qui picotait tout mon etre,signalant une abscence cruelle, vide et froide. Un manque.
"des guerriers viking parlaient ainsi d'un membre amputé: l'envie de toucher quelque chose , une partie de soi-meme qui n'était plus
"
Je descendis des remparts en me sentant très mal. J'avais l'impression qu'on m'avait arraché la peau à vif, la chair meurtrie.
Notre lien, notre intimité amoureuse et meme plus, était rompue par le destin.
Et qui pouvait me certifier qu'elle me reviendrait?
Le coeur lourd, le pas lourd, l'ame meurtrie, je déambulais dans les ruelles de santa Frost. En cette fin de semaine, je savais déjà que je ne rencontrerais pas grand monde. A quoi bon? je n'étais meme pas sur de pouvoir pleurer sur une épaule consentante et compréhensive...
et qui meme me comprendrait?
personne ne savait ou pouvait imaginer ce que cette femme et moi avions partagé dans l'intimité. (et ce n'était pas que sexuel, corne de bouc
)
Il n'osait à peine le dire, pourtant il le murmura pour lui-meme:
"j'avais toujours conscience de son si subtil parfum, ses yeux et son regard coquin et innocent à la fois, sa présence était un rayon de soleil pour celui qu'elle avait choisi; souvent, elle me faisait trembler lorsqu'elle posait ses mains sur mon corps. Ses paumes, alors, diffusaient une chaleur torride qui me calmait. Je la regardais et à chaque fois, je m'émerveillais de la voir ainsi, simple, et vraie.
L'offrande de ses lèvres était comme un torrent qui se déversait en moi.
la fougue et la puissance de son amour me regénérait, et d'un commun accord, nous ne faisions plus qu'un seul etre: un etre d'amour et de tolérance, de joie et d'amitié, de fraternité. Une communion divine."
Le viking erra encore ici et là tandis que la nuit était tombée.
Ses pas l'avaient guidé machinalement vert la taverne dont il poussa la porte grincante.