Et le viking emboitait le pas de son ami philosphe et poète. Il marchait dans ses traces, le corps vouté en avant, la mine sombre, la barbe gelée, l'air hébété. ce n'était pas des relents d'hydromel ou de bière, non. C'était le poids de la tristesse innomable.
Oui, les frosties étaient maudits dans leurs amours en ce monde. Etaient-ils trop humains, trop humanistes, trop justes et droits dans leurs idées , leurs convictions, trop purs?
Erik n'avait aucune réponse à apporter, il constatait seulement que sa solitude comme celle de son frère Sylvanus, était bien réelle. Lui, sur sa presqu'ile qui portait presque son nom, et Syl, la bas, chez ceux dont il détestait les idées et qui pourtant l'accueillaient.